Depuis notre rencontre, le côté aventurier de Xavier m'a toujours fait rêvé et m'a séduite ! Moi de mon côté, je faisais mes petits voyages à droite à gauche, à la découverte du monde, mais bon, pas plus de trois semaines loin de papa maman, faut pas abuser non plus ! Alors, quand il m'a dit : ça te dirait qu'on fasse un tour du monde à vélo, c'est mon rêve depuis tout petit... Je me suis dit : Gloups... D'un autre côté, j'ai toujours eu ce désir de prendre un an pour être volontaire, et donner un an aux autres... Et c'est là que tout notre cheminement a commencé... Nous avons décidé de contacter plusieurs associations pour un projet complètement flou, et pour un premier contact, pour voir... : en gros on était des jeunes, motivés, on voulait aider tout en bougeant, on était dispo ! Enfants du Mékong nous a répondu, ça a été le coup de cœur ! Notre profil les intéressait, mais il fallait construire un projet solide et vraiment utile ! Quelques semaines après, Xavier a trouvé du travail. On avait aussi un mariage à préparer, et on voulait le vivre pleinement. Alors, l'idée a été mise de côté. Mais malgré tout, elle restait là, dans un petit coin de nos têtes... En novembre, ce petit projet, a resurgi. C'est là qu’un gros dilemme est apparu : Rester ou partir ? Profiter enfin de cette stabilité tout juste acquise, ou partir à l'aventure ? Mieux connaître les Tourangeaux fraîchement rencontrés ou aller à la découverte de nouveaux visages ? Avec toutes les questions qui vont avec : est ce que notre projet va réussir ? Est-on capables ? Et notre couple ? Et nos boulots ? Si on reste, va-t-on le regretter ? Si on reste, va-t-on réussir à s'ouvrir aux autres, à aider ? Sommes-nous à la hauteur ? N'est- ce pas un peu utopique de vouloir aider ce monde si complexe ? Et nos amis ? Nos familles ? On sait ce qu'on quitte, on ne sait pas vraiment ce que l’on trouvera. Et s'il n'y avait pas de mauvais choix, s’il fallait simplement aller au bout de ses décisions quand on les a prises, et se donner à fond ? Face à toutes ces questions, on cherche à rationaliser. Ce sont des discussions interminables, des pours et des contres, des recherches, des cahiers des charges... Ce sont ici ou là de petites phrases, des encouragements, des amis, des frères, des sœurs, qui nous aident à nous questionner, à nous faire avancer. C’est Zabeth avec ses « Allez, fonce », Pierre et son « mais bien sûr que t'es capable », Eric et Mathilde qui nous envoient des blogs de voyage, Mathou qui nous offre un livre pour qu'on puisse réfléchir sur notre projet, Marion et Plops qui aimeraient bien qu'on parte en même temps qu'eux, Léo, Franck, Patrice, Claire, Marion, Carole, Anne So, Yoann, Flo... Tous nous posent des questions, nous font réfléchir, nous encourage... Et un beau jour, après quelques nuits d'insomnies, on saute un petit pas... et soudain, l’air de rien, la décision est prise. C'est étrange comme on peut se torturer l'esprit pendant de longs mois, et comme d'un coup tout se débloque. Nous le savons, nous avons fait le bon choix. Enfin libérés... Libérés, mais il reste tout de même un gros poids sur le cœur : l'annonce à nos parents... La phase la plus difficile pour moi. Nous aimons nos parents comme personne. Nous les admirons, essayons de les écouter, et nous savons qu'ils nous ont donné beaucoup.... Nous ne voulons pas les blesser... Nous savons qu'ils auront peur pour nous, qu'ils ne comprendront peut être pas cette démarche mais nous avons besoin qu'ils nous soutiennent même si nous savons que pour eux ça sera difficile. Ils nous ont écouté, questionné, conseillé, nous ont dit leurs peurs, leurs joies, leurs encouragements... Ils nous ont fait leur plus beau cadeau : ils ont respecté notre choix ! Merci.
2 Commentaires
MINAUD CATHY
4/24/2014 06:56:18 pm
BRAVO et merci pour cet exemple
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asiecyclette
7/1/2014 03:25:27 pm
Merci Cathy !
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