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Il ne figure pas ou très peu dans nos livres d'histoire. Et pourtant, le régime des khmers rouges à traumatisé une génération entière, et marqué durablement l'histoire du Cambodge. Nous vous proposons ici, dans un article un peu plus profond que d'habitude, de replonger dans l'un des épisodes les plus noirs de l'histoire moderne. Qui sont les Khmers Rouges ? Les Khmers Rouges sont le surnom d'un mouvement politique radical, qui gouverna le Cambodge de 1975 à 1979. Il s'est rendu coupable de Crime contre l'Humanité, en causant la mort de près de 20% de la population de l'époque. Pour comprendre la naissance du mouvement, il faut revenir un peu en arrière. En 1954, le Cambodge devient indépendant. Mais, en ce début de guerre froide, la toute jeune nation subit des influences tantôt communistes et tantôt capitalistes. C'est dans ce contexte que naît l'organisation appelée Khmer rouge. Il ne s'agit au début que de quelques maquisards indépendantistes et/ou communistes, rapidement rejoints par tous les insatisfaits du gouvernement de l'époque. Le jeune mouvement bénéficie alors du soutien de la Chine de Mao Tse Tung. Comment sont-ils arrivés au pouvoir ? Au Vietnam, pays voisin, la guerre éclate. Le Vietnam du Nord, communiste, tente d'envoyer des armes aux rebelles du Vietnam du sud, en utilisant la piste Ho Chi Minh, un ensemble de routes et de souterrains passant par le Cambodge (cela fera probablement l'objet d'un article lorsque nous serons au Vietnam). Pour endiguer le mouvement, l'armée américaine (qui soutient le Sud Vietnam, capitaliste) bombarde massivement (et secrètement) l'est du Cambodge. Ces bombardements, font des centaines de victimes civiles Cambodgiennes, et renforcent fortement le sentiment anticapitaliste. Autant de volontaires pour rejoindre le mouvement communiste des Khmers Rouges. En 1968, les Khmers Rouges lancent une offensive contre le gouvernement Cambodgien. Il ne s'agit au début que de petites opérations, mais qui prennent rapidement de l'ampleur, jusqu'à devenir une véritable guerre civile. En 1975, les Khmers Rouges remportent la victoire, et entrent dans Phnom Penh, la capitale. Ils sont accueillis très positivement par la population, qui se réjouit de la fin des combats. L'armée Cambodgienne se rallie au mouvement, la victoire est totale pour les Khmers Rouges. 1975-1979 : 4 années de cauchemar Le mot d'ordre du jeune gouvernement : le travail. Afin de "ramener tout le monde au vrai travail, celui de la terre", la première mesure des Khmers Rouges est l'évacuation forcée de toutes les villes. Sans aucune préparation, les 2 millions d'habitants de la capitale sont ainsi envoyés en camps de travail à la campagne. Les malades sont sortis de force des hôpitaux, et les citadins qui refusent l'évacuation sont exécutés sur le champ. Plus de 10 000 personnes vont périr lors de cet exode. Toutes les villes du pays subissent le même sort. Petit à petit, des camps de travail s'organisent. Les conditions sont très difficiles : aucune intimité, des rythmes de travail harassants, des portions de nourriture souvent insuffisantes. Les Khmers Rouges sont convaincus qu'il faut oublier le passé pour repartir sur des bases meilleures. L'année 1975 est rebaptisée "Année zéro", et tout ce qui rappelle le temps d'avant l'année zéro doit donc être détruit : les livres, œuvres d'art ou bâtiments anciens sont détruits, ceux qui ont la connaissance (professeurs, médecins, intellectuels) sont exécutés, les enfants sont retirés de leurs parents pour être éduqués dans des centres d'endoctrinement. Les conditions se dégradent rapidement, et une famine s'abat bientôt sur le pays. Pol Pot, alias "Frère numéro 1", le principal dirigeant de l'époque, en profite pour mieux asservir la population. L'Angkar (=organisation, soit le nom que se donne le régime Khmer Rouge) impose des objectifs de production de riz complètement irréalistes. Les purges sont de plus en plus nombreuses, même au sein de l'Angkar, ou de nombreux dirigeants sont arrêtés puis exécutés, après avoir avoué (sous torture) des délits souvent imaginaires. A noter que les Khmers rouges ne disposent d'aucune organisation judiciaire : l'arbitraire des sanctions est donc total. "Papy Soy", que nous avons rencontrés à Sisophon, se souvient de cette époque. "J'étais professeur avant l'arrivée des Khmers Rouges. Lorsque j'ai compris ce qui allait se passer, j'ai fui mon lycée, et caché à tous que j'étais professeur, sans quoi j'aurais été exécuté, comme tous mes collègues. J'ai du travailler très dur dans les camps de travail. Nombreux sont ceux qui sont morts. Mon meilleur ami a été exécuté par les Khmers Rouges. Il avait attrapé la dengue, et à cause de la fièvre, il n'a pas pu aller travailler deux jours de suite. Du coup, il a été condamné à mort." La chute du régime C'est leur haine pour les Vietnamiens qui entraînera la chute des Khmers Rouges. En tentant d'envahir le sud du Vietnam, les Khmers Rouges s'attirent les foudres d'une armée bien plus puissante que la leur. La contre-attaque vietnamienne a lieu au début de l'année 1979, et pénètre en quelques jours seulement dans la capitale, pour y instaurer un nouveau régime, accueilli avec soulagement par la population. Cependant, de nombreuses zones à l'ouest du Cambodge restent sous le contrôle des Khmers Rouges. Ceux-ci reprennent des techniques de guérilla contre le nouveau régime, plaçant notamment des mines anti-personnelles dont les ravages sont encore visibles aujourd'hui. Il faudra attendre les années 90 pour que les Khmers Rouges, affaiblis politiquement et militairement, se décident à signer un processus de paix. Le pays est alors dans un état désastreux, plusieurs centaines de milliers de Cambodgiens sont réfugiés dans des camps à la frontière Thaïlandaise, et aucune structure n'existe réellement. Que reste-t-il des Khmers Rouges aujourd'hui ? Il est difficile d'évaluer le nombre total de victimes du régime Khmer Rouge. Ceci dit, en comptant les exécutions, les victimes de la famine et de l'évacuation forcée des villes, et les massacres dont ont fait l'objet certaines ethnies (comme les Cham ou les Viets), les historiens comptent entre 800 000 et 2 millions de morts, sur une population de 7,5 millions d'habitants. Encore aujourd'hui, seuls 5 dirigeants Khmers Rouges ont été jugés, tous les autres sont encore aujourd'hui des membres, parfois hauts placés, de l'administration ou de l'armée. On comprend donc la difficulté du Cambodge a faire son deuil de cette terrible époque, et la lenteur du pays à repartir sur des bases saines. Peu de Cambodgiens parlent de cet histoire cauchemardesque qui est la leur. Nous n'avons recueillis que très peu de témoignages de cette époque, comme si les souvenirs étaient trop douloureux, comme si la peur d'être dénoncé était toujours présente, comme si quelque part la terreur régnait encore. La société est en manque cruelle de repères, les "enfants du régimes" étant les parents d'aujourd'hui. La culture et l'éducation des jeunes, qu'Enfants du Mékong s'efforce de rendre accessible à tous, accélérera la reconstruction du pays, mais il faudra sans doute encore longtemps pour que les plaies du passé commencent à cicatriser. Sur tous les sites de voyage, on trouve le matériel emporté. C'est toujours sympa de savoir ce qu'il y a dans les bagages de gens, c'est pourquoi nous aussi, nous avons créé notre petite rubrique "Matériel" ! (que nous avons complétée !) Seul petit problème, c'est typiquement la page que l'on créé AVANT le départ. Or, l'intérêt de ces pages, c'est justement de savoir quels sont les bons et les mauvais plans. Qu'est-ce qu'il faut prendre, et qu'est-ce qu'il ne faut pas prendre en voyage. Surtout pour un voyage à vélo, où chaque gramme compte, le matériel est primordial. Voici donc un petit bilan, après 3 mois et 3 pays, sur le matériel que nous avons emporté. Tout d'abord, nous sommes très satisfaits de notre matériel. Très peu de casse, peu d'usure, chacun remplit sa fonction... bref, dans l'ensemble, ça roule ! Les "super bons plans" : -Le tandem ! C'est tout de même l'essentiel : nous sommes très contents de notre tandem. Nous avions pourtant tellement hésité sur le modèle, et il nous a valu de bons moments de stress (voir l'article : "at tamdem moi"). Mais il faut avouer qu'il résiste à tout ce que nous lui faisons endurer. Presque pas de casse pour le moment ,à part un rayon et quelques problèmes de disque (en partie de notre faute, nous l'avons couché dans le mauvais sens...) La béquille n'a pas tenu le coup, c'est selon nous LE gros point faible du vélo, mais ça n'empêche pas d'avancer. Mention spéciale pour les pneus Schwalbe, qui résistent à tout : le verre, les cailloux, les fourmis rouges, la semoule (on y pédale souvent...) Nos sacoches "Ortlieb" répondent aussi à tout ce que l'on attend de la "Deutsche Qualität" ! -Notre tablette, qui nous permet, grâce à une carte sim achetée sur place, d'avoir la 3G presque partout. Pas pour aller sur facebook, bien sûr, mais pour avoir accès à Google Maps, et donc à toutes les petites routes ! Un must, qui nous permet de choisir notre itinéraire au jour le jour sans se préoccuper d'acheter des cartes précises ! -Les pantalons-shorts, qui, bien qu'assez moches, permettent de passer en mode "long" (et donc anti-moustique) en arrivant chez l'habitant, sans se livrer à un strip-tease assez malvenu ! Nos chaussures, bien que premier prix chez un magasin de sport bien connu, tiennent aussi parfaitement la route (entendez par la, la boue, la poussière et les cailloux !) Et maintenant, les mauvais plans ! (oui, parce qu'il y en a quand même !) -le "Savon Magique" ! Il était sensé laver le corps, les cheveux, le linge et même les dents. En fait, il ne lave rien du tout... La formule d'un savon en bloc n'est pas du tout la plus adaptée, et nous sommes passés au gel douche classique, qui finalement lave aussi très bien les cheveux et les vêtements. Quant aux dents, et bien figurez-vous que le dentifrice est une bien belle invention ! (et on en trouve même en Asie !) -Les capes de pluie : elles sont quasiment impossibles à mettre sur un vélo. Et quand on y arrive, on risque de s'emmêler dans les rayons ou dans les freins, ou de faire montgolfière dès qu'il y a du vent. Maintenant que la saison des pluies est passée, ces deux grosses mémères de presque 1Kg à deux (!) vont bientôt nous quitter ! -Le poivre anti-agression. Nous l'avions surtout pris pour repousser les chiens. La seule fois où Caroline l'a utilisée, le gaz est parti en arrière avec la vitesse du vélo, et à part provoquer un beau fou rire, ça n'a pas servi à grand chose (notez que le chien a été tellement surpris de nous voir éclater de rire qu'il a finalement fait demi-tour. Comme quoi...) Quelques aménagements de nos sacoches sont donc à prévoir. Nous vous tiendrons informés du poids que nous gagnerons, poids qui sera précieux, avec l'arrivée prochaine des premières étapes de montagne... Pensez aussi à aller voir les autres rubriques du site, qui se complètent ! De nouveaux défis réalisés, de nouvelles fiches pédagogiques... bref, plein de nouveautés ! Après avoir quitté le centre de Sisophon, nous remontons sur notre beau tandem. Et Zoup, direction le Noooooooord ! (Mais, dans ce Noooord, là, il n'y fait pas froid, pas froid du tout même !) Nous passons trois jours dans le centre de Samrong, avec Victor, Aksinia, le staff, et les jeunes dont ils s'occupent. En bref,... Et pour ceux qui en veulent plus, voici un petit vidéo sur le centre en lui même. Cliquez ici !
N'hésitez pas non plus à retourner sur l'article précédent, il y a plein de nouvelles vidéos sur la vie du centre de Sisophon ! |
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