Nous sommes partis à deux, mais voilà qu'un petit passager clandestin s'est glissé dans nos bagages... Qui ? La réponse en vidéo ! Et du coup, en regardant à nouveau nos photos, nous nous sommes aperçu qu'il était avec nous depuis le début !
Et vous, avez-vous vu le loup ? Regardez à nouveau ces photos... (cliquez pour agrandir)
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Nous avons passé 3 jours et demi au Mercy center. Un grand centre ayant plusieurs missions. Entre autres : accueillir des orphelins ou enfants mal traités, et aider les familles du bidonville avoisinant. Nous avons été touchés par le partage avec ses jeunes garçons plein de vie, s'installant discrètement sur nos genoux, nous montrant leurs cahiers, et demandant encore et encore de jouer ou de chanter avec nous ! Voici en vidéo un résumé ! Un grand merci à Martin, pour le morceau de guitare de cette vidéo ! Voici un texte racontant une scène de vie du Mercy Center. Il n'est pas de nous, mais du fondateur de ce centre. "L'ambiance est pesante. Peut-être est-ce le jour, peut-être la météo. Peu importe. C'est probablement autre chose. Cette petite fille a 4 ans, et nous venons juste de l'accueillir à la "maison". En larmes. Même à 4 ans et quelques semaines, elle a compris que sa maman ne viendrait plus la chercher à la sortie de l'école comme elle l'avait promis. Elle jouait ce matin avec ses amis de maternelle, lorsque la voix solennelle du crématorium a jailli des haut-parleurs : "la cérémonie va commencer". Toute seule, Miss Aye a laissé ses amis, et est allé s'assoir en bas des marches de la plateforme du crématorium. Même à 4 ans et quelques semaines, Miss Aye savait cela. Tout le monde le lui avait bien répété. Elle n'avait pas le droit de monter les 12 marches qui la séparait du corps de sa maman. Mais même en le sachant, elle ne pouvait pas digérer ce qui était arrivé à Maman. Alors elle prit un "mai jan" du plateau qui circulait entre les convives. Symbole sacré, cette petite fleur de lotus faite en papier de riz doit être traitée avec grand respect, et certainement pas ballotée par une petite fille. Mais qu'importe, malgré les grondements de désapprobations des grandes personnes, elle courut en haut des marches, saisit le portrait de sa maman, et le serra dans ses bras avec le mai jan. Puis elle pleura, et pleura encore. Chacune de ses larmes voulait dire "ne pars pas maman. Qui va me serrer dans ses bras maintenant ?" Puis, elle arrêta de pleurer. Dans le silence, la "house mum" du centre la rejoignit en haut des marches, accompagnée par une douzaine d'enfants, ses amis d'écoles, et tous ensemble, ils la serrèrent dans leur bras, formant une masse d'enfants de 4 ans et quelques semaines, la consolant comme seuls savent le faire des enfants de 4 ans et quelques semaines... Parfois, l'intensité de l'instant passe avant tout le protocole du monde. Tout en serrant Miss Aye contre elle, la house mum lui demanda si elle voulait dire un dernier au revoir à sa maman. Elle hocha la tête. A 38 ans, sa maman était belle, même dans la mort. Le moine qui présidait dit qu'il n'avait vu cela qu'une seule fois dans sa vie malgré son grand âge. Même si elle est morte d'une si horrible façon, maman devait être une femme de grand mérite pour avoir une fille aussi exceptionnelle. Dans le combi qui ramenait tout le monde au Mercy Center en crachant son épaisse fumée grise, Miss Aye s'assit sur les genoux de sa house mum, une douzaine d'enfants de 4 ans la consolant. "Ne t'inquiète pas, nous irons à l'école avec toi, et on rentrera ensemble. Tu ne seras pas seule." Les enfants de 4 ans et quelques semaines comprennent ce genre de choses. Miss Aye a un demi-frère de 20 ans et quelques, parait-il, qui finit une université quelque part. Après la naissance de son fils, le père est entré dans un monastère, il est moine, reclus quelque part. Il n'est jamais revenu. Maman s'est remariée, et son second mari -pour qui "salaud" est l'épithète le plus gentil que l'on puisse trouver", lui donna deux enfants et quelques "cadeaux. Il lui donna aussi la tuberculose, une dépendance aux drogues fortes, et le sida, avant de mourir d'une overdose. Les ainés du quartier de Klong Toey parlent du "mauvais sang" lorsqu'un enfant tourne mal. Et comme ils disent, le mauvais sang est venu du second mari - le salaud. Leur fille ainée a maintenant 13 ans, et il semble qu'elle ait le mauvais sang. Son petit ami ne va pas à l'école et ne recherche que le plaisir immédiat. Du coup, elle le suit. Elle était sensée s'occuper de sa maman mourante et de Miss Aye, sa petite sœur. Bien sûr, elle ne l'a pas fait. Granny, la maman de maman, regardait cela d'un œil désemparé. C'est une femme bien, mais âgée, et constamment à sec. Elle avait tout de même eu la bonne idée de mettre son alcoolique de mari à la porte -une bouche de moins à nourrir. Mais récemment, Granny faisait une partie de carte. Elle n'avait pas bu, mais avait juste consommé quelques substance "pour se détendre". La police était venu, et avait contrôlé les urines. Celles de Granny étaient rouges, résultat, Granny s'est retrouvé derrière les barreaux. Alors maintenant, qui va s'occuper de Miss Aye ? Elle avait été confiée à son oncle, "le cinglé"... elle n'y était pas en sécurité du tout. Un agent de police avait suivi du début cette rapide descente en enfer. C'est un homme juste et droit, qui essaye de tirer le quartier vers le haut. Il amena Miss Aye chez lui, comme sa propre fille, tout en sachant que cela n'était que temporaire -son salaire de policier ne lui permettait pas de nourrir une bouche supplémentaire. Alors il amena Miss Aye au Mercy center. Ainsi tourne la roue. Peu avant la crémation, le centre emmena discrètement Miss Aye faire des tests sanguins. Par miracle, Miss Aye a la parfaite santé que devraient avoir tous les enfants de 4 ans et quelques semaines. Pas de sida. Pas de tuberculose. Ces derniers jours, Miss Aye a retrouvé des amis, un house mum qui veille sur elle, surtout la nuit. Elle a un parrain, qui lui écrit, et même si Miss Aye ne sait ni lire ni écrire, elle comprend que quelqu'un croit en elle, que quelqu'un l'aime. Toutes les lumières sont éteintes, sauf une, que Miss Aye a demandé de laisser allumée. Cela la rassure. A la lumière froide du néon, elle aperçoit le regard chaleureux de sa house mum. Alors elle ferme les yeux, et s'endort, comme la douzaine de petites filles de 4 ans et quelques semaines qui dorment à côté d'elle." Parrainé par une école dans le cadre du projet Ecoliers Solidaires, Patipan peut aller à l'école de Wat Don Kanak en toute quiétude ! Rencontre... Comment fabrique-t-on du caoutchouc ? Comment est le climat en Thaïlande ? Peut-on réparer facilement son vélo en Asie ? La remontée de l'Asie-cyclette vers Bangkok est l'occasion de répondre à toutes ces questions ! Le quizz est en train de charger depuis Quizity.com, le site pour créer un quiz, veuillez patienter... Tous les soirs, nous évitons les hotels ou guest house, et préférons demander l'hospitalité aux habitants. Pourquoi cela ? Pour la rencontre bien sûr ! Il est en effet difficile de comprendre le mode de vie des habitants d'un pays si vous ne voyez cette vie qu'à travers la vitre de votre hotel climatisé ! Dormir chez l'habitant, c'est poétique, ça fait rêver, ça fait authentique. Oui, mais concrètement, comment faire ? Quand la nuit commence à tomber, qu'il pleut, que vous êtes fatigués et que vous ne parlez pas la langue, tout de suite, c'est moins glamour... Et si nous n'avons jamais été déçus des rencontres faites jusque là, encore faut-il les "provoquer". Voici quelques unes des techniques que nous avons développées pour trouver un endroit ou dormir ! Technique 1 : Attendre la rencontre Efficacité : 30% Il s'agit d'attendre que quelqu'un vienne nous rencontrer pour entamer une conversation. La question "et, où dormez-vous ce soir ?" peut alors déboucher sur une invitation. On peut améliorer la technique en attendant devant une jolie maison (par exemple, en regardant la carte ou en faisant une pause) Avantages : permet de dormir chez des personnes ouvertes à l'étranger, parlant parfois anglais. Inconvénients : on peut attendre longtemps... Technique 2 : Le démarchage Efficacité :60% Cette fois, c'est nous qui allons directement à la rencontre de l'autre, dans un petit restaurant ou en sonnant aux portes des maisons. Avantages : on peut choisir les jolies maisons, celles qui nous semblent assez grandes pour accueillir du monde. Inconvénients : Il faut un peu plus de culot pour oser demander, et à la fois de la retenue pour ne pas forcer la main. Technique 3 : Le temple Efficacité : 100% Les temples boudhistes accueillent volontier les étrangers de passage pour une nuit. Avantages : ça marche à tous les coups, les temples sont propres et disposent de douches et de toilettes. Inconvénients : des voyageurs arrivent parfois toute la nuit pour s'installer dans le temple. Ce n'est pas non plus le meilleur moyen de partager la vie des habitants. Variante : fonctionne aussi avec les postes de police, qui en plus ont le wifi ! (mais n'ont pas le calme et l'authenticité des temples !) Technique 4 : Les "homestay" Efficacité : 100% Beaucoup de malais ou de thaïs proposent des "homestay", c'est à dire des chambres d'hôtes. Avantages : il y a toujours une chambre, souvent assez propre, chez des locaux Inconvénients : même si cela coute moins cher qu'un hotel, les homestay sont payants ! Le lien qui se créé avec notre hôte n'est pas du tout le même si nous sommes clients ou invités ! C'est donc une technique que nous n'utilisons pas ! Technique 5 : Le restaurant Efficacité : 30% Nous rencontrons beaucoup de monde au restaurant. En un repas, nous avons généralement le temps de bien discuter, et demander l'hospitalité est alors beaucoup plus naturel Avantages : nous connaissons déjà mieux nos hôtes avant de leur demander l'hospitalité. Ce sont parfois eux même qui nous invitent spontanément. Inconvénients : si cela ne fonctionne pas, nous avons perdu beaucoup de temps. Cette technique ne peut pas se tenter plusieurs fois de suite (à moins d'avoir un estomac extensible !) Pour le moment, nous alternons ces différentes techniques, en fonction de notre humeur, des opportunités, et du temps dont nous disposons. Si vous aussi vous avez des techniques (presque) infaillibles, n'hésitez pas à les proposer ici ! ... et si un jour, des cyclistes ou randonneurs passent près de chez vous en fin d'après-midi, proposez leur de dormir chez vous, vous n'imaginez pas le plaisir que vous leur ferez !! |
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