Petit guide pour mieux comprendre le nom de votre filleul... ou pour en apprendre un peu plus sur les prénoms asiatiques !
Tout d'abord, un constat : les prénoms sont très peu utilisés en Asie du Sud-Est. La plupart du temps, on utilise les termes de la famille pour designer l'autre. Plutôt que "Robert", " Jeanne" ou "Totor", on dira " grand frère ", " Tante" ou "grand-père"... Même si Robert Jeanne et Rotor ne font, vous l'aurez compris, pas du tout partie de la famille. Pour appeler l'autre, il est donc important d'estimer son âge, et d'employer le juste terme. On ne sera pas surpris également que l'une des premières questions que nous posent ceux que nous rencontrons est "Quel âge avez-vous ?" avant même "Comment t'appelles-tu" ! Cependant, pour des raisons notamment administratives, il est important que chacun ait un patronyme. Et c'est là que l'on s'y perd parfois un peu... Au Cambodge, on utilise surtout le prénom. Comme en France, designer quelqu'un par son seul nom de famille peut être assez péjoratif. En revanche, on ajoutera volontiers "Monsieur" ou "Madame" devant le prénom. On dira donc "Bonjour Monsieur François", ou "Bonjour Madame Simone" (à supposer bien sûr que l'on veuille dire bonjour à François ou Simone). A noter que les noms et prénoms n'ont été imposés que récemment (au XIXe siècle, pendant le protectorat) et l'importance du nom est donc nettement moins marquée. Il est par exemple assez fréquent qu'un enfant change de nom après avoir été malade ou après un accident, afin de tromper les esprits ou de conjurer le sort... En Thaïlande et au Laos, on peut noter la grande importance du surnom. Le surnom est généralement choisi par les parents (en accord avec l'astrologue) dès la naissance de l'enfant. Il est moins formel que les noms et prénoms, mais il est tout le temps utilisé. Il est par exemple courant que des collègues ou des camarades de classes ne s'appellent que par leur surnom, au point même d'ignorer le véritable prénom de ceux qui partagent leur quotidien ! Exemples de surnoms : Big (si l'enfant était gros à la naissance), Pink, Muu ("cochon"), Bank, etc. Ce surnom avait à l'origine pour but d'éloigner ou de tromper les mauvais esprits. Ainsi au Laos, il est classique de donner des surnoms féminins à de jeunes garçons (et vice versa), ou à donner des prénoms péjoratif. Ainsi, si vous parrainez un petit "Bak Mèn", littéralement "qui pue", sachez que cela n'a rien à voir avec son odeur ; ce n'est qu'une stratégie, certes surprenante, mais classique au Laos, pour tromper les esprits ! Pour les personnes issues de minorités ethniques, il faut en plus de ces 3 patronymes (nom, prénom, surnom) ajouter un prénom propre à leur ethnie. Ainsi, quand nous étions chez les karens en Thaïlande, nous avions bien du mal à retrouver notre filleul, entre son nom, son prénom, son surnom et son nom karen ! Au Vietnam, les noms sont généralement en 3 parties : le nom de famille, le nom intermédiaire, et le prénom (généralement dans cet ordre là). À noter qu'il y a moins de 200 noms de famille au Vietnam, et que plus de 50% des Vietnamiens s'appellent Nguyen. Le nom intermédiaire est généralement Thi pour les femmes et Van pour les hommes. Enfin, le prénom signifie généralement des noms de fruits, des fleurs ou de vertus. Si votre filleul porte un 4e patronyme, comme " Antoine" ou "Paul", il s'agit du prénom de baptême. Il est en effet d'usage pour les familles catholiques (en majorité au centre du pays) de choisir un prénom du calendrier chrétien au baptême de l'enfant. Ce prénom n'est cependant jamais utilisé, et parfois même oublié avec les années ! Encore plus compliqué ? Certains parrains ont constaté des changements d'orthographe dans les noms ou prénoms de leur filleul. La raison est en fait assez simple : les thaïs, les laos et les khmers n'utilisent pas le même alphabet que nous, et certaines lettres n'ont aucun équivalent (l'alphabet thaï a par exemple 44 consonnes) ! Il n'y a donc pas UNE bonne orthographe, mais uniquement des " transcriptions" qui peuvent varier suivant le bambou ou le traducteur des lettres ! NB : Allez voir dans les autres rubriques, il y a de nouvelles photos, de nouvelles aquarelles, des filleuls rencontrés et plein de défis relevés !
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"Ah, enfin un article sur la nourriture !" Véritable fierté, mystère insondable pour beaucoup, part élémentaire de la culture, la cuisine asiatique n'a pas fini de nous étonner ! En dormant chez l'habitant, nous sommes tributaires de leurs habitudes alimentaires, parfois un peu différentes des nôtres... alors, tant pis si les croissants du petit déjeuner sont remplacés par un ragoût d'écureuil, où si la viande de ce soir n'est pas du bœuf mais du chien... Voici un tour d'horizon des cuisines du Vietnam, Laos, Thaïlande, Cambodge et Malaisie, en vidéo (une vidéo que nous préparons depuis notre départ il y a bientôt 8 mois, donc vous serez priés de la savourer !!) Les TOP : Notre classement des pays d'Asie du Sud-Est, de la meilleure nourriture à la moins bonne : 1) Thaïlande et Vietnam : difficile de les départager, tant leurs plats nous ont régalés 3) Malaisie 4) Laos 5) Cambodge Les plats qui nous ont fait fondre Et en vrac : les pad-thaï (Thaïlande, nouilles sautées à l'oeuf, aux crevettes et aux pousses de soja), les beignets en tous genres, les gaufres à la coco râpée au Cambodge, les jus et smoothies aux mangues et fruits de la passion, le crabe au poivre de Kampot (Cambodge)
Le TOP 3 des plats les plus mauvais d'Asie (selon nous) : 1) L’œuf de 100 jours : un œuf couvé et chauffé, que 'on mange avec son fœtus de poussin...on n'a pas réussi ! 2) Les gâteaux à la durian (un fruit asiatique ultra odorant, et au bon goût de camembert sucré et aillé...) 3) Les gelées chimiques en dessert (partout) Bon appétit ! Il est 17h. Nous finissons une grosse journée de montagne, qui conclut notre traversée de la Thaïlande d'ouest en est. A quelques kilomètres se dessine la frontière Birmane. Nous savons qu'il nous reste au moins une dizaine de kilomètres à parcourir avant le prochain village, où nous comptons passer la nuit. Mais soudain, à travers l'étroit bosquet de bambous qui borde la route, nous apercevons des habitations. La ville, car c'en est une, est magnifique. Une multitude de maisons en bois défient la gravité, leurs pilotis ne reposant que sur des pentes abruptes. Les toits, se dessinent sur la montagne. Ici, pas de tôle ondulée, tous les toits sont faits de larges feuilles sêchées. Quelques habitants déambulent au milieu des petites ruelles. Nous reconnaissons des birmans au tanaka sur leur visage, cette pâte jaune servant à la fois de crème hydratante et de protection solaire. L'endroit est magnifique ! C'est magnifique, mais quelque chose ne va pas. Pourquoi ces airs gênés ? Pourquoi ces barbelés ? Une malaise s'installe alors, face à cette ville n'apparaissant sur aucune carte. Nous tentons de nous rassurer : l'entrée doit être un peu plus loin. Effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin, une entrée. Devant la porte, se tiennent des militaires ! Nous nous approchons, commençons à entrer. Nous n'avons pas fait 10 mètres que déjà les militaires nous arrêtent. Nous ne le savons pas encore, mais nous venons de pénétrer dans Mae La Camp, le plus grand camp de réfugié karens de Thaïlande. Entre 40 et 50 mille réfugiés karens vivent ici. Les entrées comme les sorties sont sous contrôle militaire. Pour nous un camp de réfugiés était un campement temporaire, une zone de paix, d'aide à une population. Mae La Camp ressemble plutôt à une immense prison à ciel ouvert, et le temporaire l'est depuis plus de 30 ans. Nous continuons notre route, le village nous semble à présent beaucoup moins joli.Une famille nous interpelle pour regarder notre vélo. Quelques sourires sont échangés à travers les barbelés. Mais un policier nous rappelle à l'ordre. Ne leur parlez pas. C'est dangereux ici, allez-vous en ! Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils ici ? Quels drames ont poussés ces femmes, ces enfants à venir vivre ici ? Le soir, sous notre moustiquaire, nous ne pouvons nous empêcher d'aller faire des recherches. Les karens sont une minorité ethnique, vivant de part et d'autre de la frontière thaïlandaise et Birmane. Au XIXeme siècle la Birmanie devient colonie anglaise. La colonisation profite aux karens, qui bénéficient d'un traitement de faveur de la part de l'empire britannique. En 1942, en pleine seconde Guerre Mondiale, les Japonais envahissent la Birmanie. Alors que la BIA (Armée pour l'Indépendance Birmane) voit dans cette invasion un moyen d'obtenir l'indépendance, les karens se rangent au côté des britanniques pour combattre les japonais et les birmans. On comprend alors, après l'indépendance du pays en 1948, la haine des birmans vis-à-vis des karens, haine qui va rapidement tourner au génocide suite à la prise de pouvoir d'un régime militaire. Aujourd'hui, la KNU (Union Nationale Karen) tente tant bien que mal de protéger les quelques territoires karens de Birmanie. A chaque nouveau raid de l'armée birmane, des centaines de civils karens sont déplacés. Ils tentent de trouver refuge dans la jungle pour échapper au pillage, aux viols et aux violences gratuites des militaires birmans. Les plus chanceux d'entre eux parviennent à franchir la frontière et à rejoindre l'un des camp de réfugiés. Quel avenir pour ces réfugiés ? Les années passent, et le risque est grand de faire de ces personnes des prisonniers de leur situation d'assistés. Comme au temps de sa création, Enfants du Mékong agit dans les camps de réfugiés, et fait un pari audacieux : c'est l'éducation qui permettra à ces populations de se forger un avenir meilleur. Sur une école du camp, il est écrit "Pour changer de monde, l'éducation est l'arme la plus puissante." C'est l'école qui permettra à ces enfants, dont même les parents sont nés dans ces camps, de retrouver une place honorable dans la société, quand la situation politique se sera améliorée, quand les forces au pouvoir cesseront de les balader comme des marionnettes. Enfants du Mékong agit également dans les villages karens voisins. Le lendemain, nous rencontrons Phasin, dans le petit village karen de Poblaki, où sa famille vit depuis des générations. Phasin n'est donc pas réfugié. Il a la nationalité thaï, bien qu'il revendique son appartenance au peuple karen, avec sa langue et sa culture. La famille de Phasin est pauvre, mais vit dans un village qui respire le grand air, sans barbelé, au milieu des montagnes et des rizières. Nous découvrons alors les karens sous un angle différent. Pour eux, l'accueil de l'étranger est au centre de la culture. Un simple tour dans le village de Poblaki, et nous sommes déjà invités par 5 familles différentes. Un café, un soda, un repas : en plus de nous inviter chez eux, ils insistent pour nous offrir quelque chose ! Comment ces gens qui n'ont rien sont-ils si généreux ? -C'est notre tradition, nous explique un jeune couple, après nous avoir offert un sac en tissu et une jupe pour Caroline. Nous le faisons par plaisir, tout simplement. Nous sommes vraiment heureux de vous recevoir. Les karens, peuple aux multiples facettes, connaîtront-ils un avenir aussi généreux ? Trouveront-ils un jour, pour les accueillir une terre aussi hospitalière que l'est leur tradition ? L'argent au Cambodge ? C'est un peu compliqué...
Une petite vidéo qui explique en deux minutes la crise de 97, le régime Khmer rouge, la puissance du dollar par rapport au Riel, et les glaces à la vanille... Asie-cyclette l'a faite pour vous !
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En Asie du Sud-Est, les règles de politesse sont différentes ! Nous vous avons préparé un petit quiz, basé sur notre expérience chez l'habitant. Rassurez-vous, nous non plus, au début, n'étions surement pas très polis...
Alors, à vous de jouer ! Serez-vous l'invité modèle ou le dernier des malotrus ? Il ne figure pas ou très peu dans nos livres d'histoire. Et pourtant, le régime des khmers rouges à traumatisé une génération entière, et marqué durablement l'histoire du Cambodge. Nous vous proposons ici, dans un article un peu plus profond que d'habitude, de replonger dans l'un des épisodes les plus noirs de l'histoire moderne. Qui sont les Khmers Rouges ? Les Khmers Rouges sont le surnom d'un mouvement politique radical, qui gouverna le Cambodge de 1975 à 1979. Il s'est rendu coupable de Crime contre l'Humanité, en causant la mort de près de 20% de la population de l'époque. Pour comprendre la naissance du mouvement, il faut revenir un peu en arrière. En 1954, le Cambodge devient indépendant. Mais, en ce début de guerre froide, la toute jeune nation subit des influences tantôt communistes et tantôt capitalistes. C'est dans ce contexte que naît l'organisation appelée Khmer rouge. Il ne s'agit au début que de quelques maquisards indépendantistes et/ou communistes, rapidement rejoints par tous les insatisfaits du gouvernement de l'époque. Le jeune mouvement bénéficie alors du soutien de la Chine de Mao Tse Tung. Comment sont-ils arrivés au pouvoir ? Au Vietnam, pays voisin, la guerre éclate. Le Vietnam du Nord, communiste, tente d'envoyer des armes aux rebelles du Vietnam du sud, en utilisant la piste Ho Chi Minh, un ensemble de routes et de souterrains passant par le Cambodge (cela fera probablement l'objet d'un article lorsque nous serons au Vietnam). Pour endiguer le mouvement, l'armée américaine (qui soutient le Sud Vietnam, capitaliste) bombarde massivement (et secrètement) l'est du Cambodge. Ces bombardements, font des centaines de victimes civiles Cambodgiennes, et renforcent fortement le sentiment anticapitaliste. Autant de volontaires pour rejoindre le mouvement communiste des Khmers Rouges. En 1968, les Khmers Rouges lancent une offensive contre le gouvernement Cambodgien. Il ne s'agit au début que de petites opérations, mais qui prennent rapidement de l'ampleur, jusqu'à devenir une véritable guerre civile. En 1975, les Khmers Rouges remportent la victoire, et entrent dans Phnom Penh, la capitale. Ils sont accueillis très positivement par la population, qui se réjouit de la fin des combats. L'armée Cambodgienne se rallie au mouvement, la victoire est totale pour les Khmers Rouges. 1975-1979 : 4 années de cauchemar Le mot d'ordre du jeune gouvernement : le travail. Afin de "ramener tout le monde au vrai travail, celui de la terre", la première mesure des Khmers Rouges est l'évacuation forcée de toutes les villes. Sans aucune préparation, les 2 millions d'habitants de la capitale sont ainsi envoyés en camps de travail à la campagne. Les malades sont sortis de force des hôpitaux, et les citadins qui refusent l'évacuation sont exécutés sur le champ. Plus de 10 000 personnes vont périr lors de cet exode. Toutes les villes du pays subissent le même sort. Petit à petit, des camps de travail s'organisent. Les conditions sont très difficiles : aucune intimité, des rythmes de travail harassants, des portions de nourriture souvent insuffisantes. Les Khmers Rouges sont convaincus qu'il faut oublier le passé pour repartir sur des bases meilleures. L'année 1975 est rebaptisée "Année zéro", et tout ce qui rappelle le temps d'avant l'année zéro doit donc être détruit : les livres, œuvres d'art ou bâtiments anciens sont détruits, ceux qui ont la connaissance (professeurs, médecins, intellectuels) sont exécutés, les enfants sont retirés de leurs parents pour être éduqués dans des centres d'endoctrinement. Les conditions se dégradent rapidement, et une famine s'abat bientôt sur le pays. Pol Pot, alias "Frère numéro 1", le principal dirigeant de l'époque, en profite pour mieux asservir la population. L'Angkar (=organisation, soit le nom que se donne le régime Khmer Rouge) impose des objectifs de production de riz complètement irréalistes. Les purges sont de plus en plus nombreuses, même au sein de l'Angkar, ou de nombreux dirigeants sont arrêtés puis exécutés, après avoir avoué (sous torture) des délits souvent imaginaires. A noter que les Khmers rouges ne disposent d'aucune organisation judiciaire : l'arbitraire des sanctions est donc total. "Papy Soy", que nous avons rencontrés à Sisophon, se souvient de cette époque. "J'étais professeur avant l'arrivée des Khmers Rouges. Lorsque j'ai compris ce qui allait se passer, j'ai fui mon lycée, et caché à tous que j'étais professeur, sans quoi j'aurais été exécuté, comme tous mes collègues. J'ai du travailler très dur dans les camps de travail. Nombreux sont ceux qui sont morts. Mon meilleur ami a été exécuté par les Khmers Rouges. Il avait attrapé la dengue, et à cause de la fièvre, il n'a pas pu aller travailler deux jours de suite. Du coup, il a été condamné à mort." La chute du régime C'est leur haine pour les Vietnamiens qui entraînera la chute des Khmers Rouges. En tentant d'envahir le sud du Vietnam, les Khmers Rouges s'attirent les foudres d'une armée bien plus puissante que la leur. La contre-attaque vietnamienne a lieu au début de l'année 1979, et pénètre en quelques jours seulement dans la capitale, pour y instaurer un nouveau régime, accueilli avec soulagement par la population. Cependant, de nombreuses zones à l'ouest du Cambodge restent sous le contrôle des Khmers Rouges. Ceux-ci reprennent des techniques de guérilla contre le nouveau régime, plaçant notamment des mines anti-personnelles dont les ravages sont encore visibles aujourd'hui. Il faudra attendre les années 90 pour que les Khmers Rouges, affaiblis politiquement et militairement, se décident à signer un processus de paix. Le pays est alors dans un état désastreux, plusieurs centaines de milliers de Cambodgiens sont réfugiés dans des camps à la frontière Thaïlandaise, et aucune structure n'existe réellement. Que reste-t-il des Khmers Rouges aujourd'hui ? Il est difficile d'évaluer le nombre total de victimes du régime Khmer Rouge. Ceci dit, en comptant les exécutions, les victimes de la famine et de l'évacuation forcée des villes, et les massacres dont ont fait l'objet certaines ethnies (comme les Cham ou les Viets), les historiens comptent entre 800 000 et 2 millions de morts, sur une population de 7,5 millions d'habitants. Encore aujourd'hui, seuls 5 dirigeants Khmers Rouges ont été jugés, tous les autres sont encore aujourd'hui des membres, parfois hauts placés, de l'administration ou de l'armée. On comprend donc la difficulté du Cambodge a faire son deuil de cette terrible époque, et la lenteur du pays à repartir sur des bases saines. Peu de Cambodgiens parlent de cet histoire cauchemardesque qui est la leur. Nous n'avons recueillis que très peu de témoignages de cette époque, comme si les souvenirs étaient trop douloureux, comme si la peur d'être dénoncé était toujours présente, comme si quelque part la terreur régnait encore. La société est en manque cruelle de repères, les "enfants du régimes" étant les parents d'aujourd'hui. La culture et l'éducation des jeunes, qu'Enfants du Mékong s'efforce de rendre accessible à tous, accélérera la reconstruction du pays, mais il faudra sans doute encore longtemps pour que les plaies du passé commencent à cicatriser. Lorsque nous étions à Penang, nous avons pu nous rendre au jardin des épices, un petit éden de verdure dans lequel nous découvrons l'origine de bien des condiments, que nous utilisons pourtant au quotidien ! Pendant de très nombreuses années, les grandes puissances coloniales se livrèrent des batailles sans merci pour prendre le contrôle des épices, et parfois percer leur secret. La fabrication du clou de girofle est par exemple resté un secret jalousement gardé par les hollandais pendant plus de 10 ans ! Et vous, en savez-vous autant que les marchands hollandais ? Nous vous proposons un petit quiz : êtes vous capable de dire comment sont produites nos épices ? 1. Le clou de girofle. Nous en parlions justement. Savez-vous comment on l'obtient ? a) C'est un parasite qui pousse sur les feuilles de certains arbres b) C'est le bourgeon d'une fleur que l'on fait sêcher c) C'est le fruit d'une liane d) C'est un clou acheté chez Bricomarché que l'on laisse tremper dans du sucre de canne Réponse : Il s'agit du bourgeon de la fleur du giroflier, qui est cueilli et sêché avant éclosion. 5 point pour une bonne réponse 2. La cannelle Comment obtient-on ces petits "cigares" de cannelle ? a) En rapant un peu d'écoce d'un arbre b) En cueillant et sêchant des jeunes pousses d'une sorte de bambou c) En faisant sêcher le fruit du cannelier d) En récupérant les restes des cigares de Fidel Castro Réponse : Les batonnets de cannelle sont en fait de petits morceaux d'écorce de l'arbre à cannelle. Comptez entre 5 et 10 points pour une bonne réponse suivant votre humeur. 3. Le curcuma
Comment fabrique-t-on cette poudre orangée au parfum un peu amer ? a) C'est la graine d'un fruit plutôt moche qui est pilée pour en faire de la poudre b) On recueille le pollen d'une énorme fleur c) On broie la racine d'une plante d) Cette épice n'existe pas Réponse : Il s'agit de la racine d'une petite plante, ressemblant un peu à un brin de muguet. La racine est bouillie, puis pilée pour obtenir la précieuse poudre. Comme il faut toujours revenir aux racines, 50 points pour la bonne réponse et 50 mauvaise points pour la mauvaise ! 4. Le thé Quelle est la différence entre le thé vert, le thé noir et le thé rouge ? a) Le thé vert pousse dans des régions bien plus humides que les deux autres b) Le thé noir est un arbre alors que les deux autres sont des plantes c) Il s'agit de la même plante d) Thé au courant de la réponse, toi ? Réponse : C'est la même plante ! Pour le thé vert, la feuille est juste séchée, alors qu'elle est fermentée pour obtenir le thé noir... que l'on appelle "thé rouge" en Chine ! Vous gagnez 2 x (764,12/65) joules (je vous laisse faire la conversion) quelque soit votre réponse 5. Le café Le café "Luwak" a une particularité : a) C'est le plus cher du monde (700$ le kilo) b) Il est fait à partir de grains de cafés mangés, puis secrétés par la mouflette de Sumatra c) Il se déguste chaud ou froid d) Il a un nom difficile à retenir Réponse : toutes les réponses sont bonnes ! La réponse b explique la a, tandis que la d n'explique rien du tout, mais c'est vrai quand même ! Mettez vous autant de points que vous le souhaitez quelque soit votre réponse, et allez boire un verre à notre santé. Additionnez le tout, et vous aurez un chiffre entre 0 et beaucoup. Petit détail amusant, vous obtenez aussi l'âge du capitaine ! C'est tout pour aujourd'hui ! Et n'oubliez pas de rajouter du piment dans vos vies ! NB : n'hésitez pas à aller dans la rubrique "carnet de voyage" pour découvrir les aquarelles de cette passionnante visite ! |
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Octobre 2017
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