Ca y'est ! Nous sommes enfin au coeur de notre projet ! Rencontrer les enfants aidés par Enfants du Mékong et comprendre le fonctionnement de cette belle association. Nous passons trois jours à Phuket, accueillis par S. Lakana, fondatrice d'une école pour enfants réfugiés . birmans. L'école est toute neuve, elle a à peine un an. Nous visiterons un peu plus tard l'ancienne école, en plein centre du bidonville, qui sert maintenant... de poulailler ! Les enfants sont intrigués par notre tandem, qui créé vite l'attroupement. Après une brève présentation de notre projet, Lakana nous demande une démonstration. Accompagnés par une marée humaine, nous pédalons le long de l'école sous les yeux des enfants hilares. Nous sommes aux anges ! Puis, nous visitons l'école. Les plus petits font la sieste pendant que les plus grand apprennent le thaï, l'anglais ou le birman. C'est là l’intérêt de ce centre de formation : apprendre aux enfants les langues qui leur serviront à rejoindre, après un ou deux ans, une école publique en Thaïlande ou en Birmanie. Dans l'école, les enfants se lèvent à notre arrivée, et récitent des comptines. Ils apprennent aussi à dire bonjour et au revoir dans différentes langues. Dans chaque classe, rebelote : -Birmese people say "Mengelaba" ! And Thai people say ? "Sawatdee Krap" ! And english people say ? "Good morning !" And chinese people say ? "Nirao ma" ! Les enfants récitent de bon coeur (comprenez "ils hurlent") ce qu'lis ont appris par coeur. -Une très grande part de l'apprentissage en Asie repose sur le par coeur, nous explique S. Lakana. Ici, nous essayons aussi de les faire réfléchir par eux même, mais c'est une mission difficile ! Après l'école, nous suivons en tandem le bus qui ramène les enfants jusqu'à leur quartier. 35 paires d'yeux rieurs nous observent et nous encouragent à chaque fois que nous prenons un peu de retard ! Le terminus se fait à la "dry fish factory". D'abord intimidés, nous sommes rapidement émus par ces enfants déambulant au milieu des carcasses de poissons, nous invitant chez eux pour nous faire partager un peu de leur quotidien. Au milieu de cette misère, ces enfants sont heureux. Heureux d'aller à l'école, heureux d'apprendre le thaï et l'anglais, heureux de pouvoir communiquer dans ce pays que leurs parents ne comprennent souvent pas. Une petite fille nous offre le thé chez elle. Elle vit avec son père, sa mère et sa sœur dans 10 m² environ. Là encore, nous sommes touchés de cette hospitalité spontanée, de ces sourires qui nous entourent. Le lendemain, nous retrouvons, Sandra et Flavie. Sandra est une volontaire bambou d'Enfants du Mékong. Elle supervise différents programmes en Thaïlande, dont celui de S. Lakana. Elle vient pour faire un point sur la situation, rencontrer les familles qui ont besoin d'aide, et vient échanger avec quelques enfants en particulier pour envoyer des nouvelles à leurs parrains. Flavie, elle, est coordinatrice des bambous en Thaïlande et au Laos. Basée à Asnières, au siège d'Enfants du Mékong, elle se rend régulièrement sur le terrain. Nous sommes heureux de la revoir sur place, après l'avoir rencontrée à Asnières il y quelques mois. Ce matin, c'est l'accueil officiel ! Avec Flavie et Sandra, debout face à ces 120 enfants, nous sommes assez intimidés. L'accueil est une succession de comptines, de "discours" et de petites danses. Des enfants viennent ensuite nous passer un collier de fleurs autour du cou, symbole de l'union entre eux et nous. Ils nous offrent des fleurs et un "diplôme de bienvenue" ! Bienvenue à l'Asiecyclette et à Caroline et Xavier, le tout sans aucune faute d'orthographe, nous sommes autant impressionnés qu'émus. Méritons nous vraiment cet accueil ? Nous allons ensuite, après le déjeuner, rencontrer plusieurs familles, dont les enfants sont parrainés via enfants du Mékong. Sandra pose des questions, que S. Lakana traduit en Thaï. Les filleuls sont parfois assez intimidés. Chaque fois, ils nous font comprendre l'importance qu'a pour eux l'éducation, à l'image de cette petite fille qui, fièrement, va décrocher de son cadre son premier diplôme ! C'est le diplôme que reçoivent les enfants dès qu'ils savent réciter l'alphabet en anglais. Il est accroché au centre de la maison, encadré sous un magnifique bouquet de fleurs. S. Lakana connait bien le quartier et ces habitants. Jusqu'à la nuit, nous déambulons dans les soys (ruelles) du quartier. Partout, S. Lakana s'arrête, discute, questionne, redonne l'espoir et la motivation. Quelle force, quelle énergie ! Voici en vidéo un résumé de ces trois jours riches en émotion. Et pour mieux comprendre la situation des réfugiés birmans, retrouvez aussi (très prochainement) dans la rubrique "vidéo" l'interview en intégralité de S. Lankana NB : Enfants du Mékong a besoin de 6 parrainages collectifs pour ce centre ! Alors, n'hésitez pas, foncez ! Cliquez sur parrainer !
5 Commentaires
Cousinette
11/5/2014 01:28:53 am
Bravo pour cette vidéo très intéressante. Il ne manque que les odeurs... Quoique... ;o)
Répondre
Julie Oh
11/14/2014 07:52:55 pm
C'est sûrement la + jolie vidéo depuis le début du tour... ca y est vous êtes en plein cœur de votre projet !!
Répondre
Asie Cyclette
11/16/2014 12:11:09 pm
Merci Cousinette !
Répondre
Flavie - Enfants du Mékong
2/16/2015 11:34:06 pm
Bonjour Iab,
Répondre
Laisser un réponse. |
Categories
Tout
Archives
Octobre 2017
|